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17 juillet 2006

Fautes kinoises communes dans le parler

Fautes et erreurs communes commises dans le parler kinois


Je ne prétends pas maîtriser toute la grammaire de la langue de Voltaire. De plus, je n’ai fait aucune étude en linguistique (je suis juriste de formation). Je suis tout simplement occupé à apporter ma petite pierre pour l’édification du bon discours à Kinshasa de cette si belle langue qu’est le (bon) français. Pédant ? Nenni ! Perfectionniste ? Quelque peu…

1. Confusion du « i » et du « u »

C’était en 2e Secondaire. Le prof des sciences (une dame) dictait : « La vi du lapin est faible ». Quelques élèves lui firent remarquer que la « vi » n’est pas faible, mais plutôt courte. À grands renforts de gestes, la dame indiqua les yeux. Nous comprîmes que le prof voulait dire que la « vue » du lapin est courte.

Dans la même logique, j’ai entendu dire que Bill Gates était « ruche », pour dire qu’il était « riche ».

2. Prononciation fautive du son « ui » en « i »

Au lieu, par exemple, de « aiguille » et de « puissance », d’aucuns prononcent ai[gui]lle comme « Guy » et p[ui]ssance comme « pisse ». Comble du désespoir, même des distingués professeurs du Département des Langues à l’UNIKIN tombent dans pareils travers.

J’ai un conseil à donner à ces massacreurs phonétiques : qu’ils suivent fréquemment RFI : ça les forgera…

3. L’expression « veut dire que ». Ex : « Veut dire qu’il viendra ? »

Ici, cette expression a le sens de « c’est-à-dire que ». Elle n’existe pas dans le répertoire des locutions françaises. Ainsi, son emploi est fort douteux.

4. Emploi critiquable de « c’est-à-dire ». Ex : « C’est-à-dire il viendra demain ? »

Si « c’est-à-dire » est suivi directement ou pas d’un pronom personnel d’un verbe présent dans la phrase, il est suivi de « que ». D’où on dira « C’est à dire [qu’] il viendra demain ? »

Dans ce même ordre d’idée se situe la particule « non seulement ». Mais pour ce cas, il s’agit d’une erreur minime.

5. Confusion du « u » et du « i » dans l’écrit

Ex : « manicure », au lieu de « manucure »

Une telle faute, totalement monstrueuse, est couramment commise.

6. Emploi de « ensemble avec »

C’est un pléonasme vicieux. Mieux vaut dire simplement « avec ».

7. Emploi de « est-il que »

Cette expression, qui n’existe que de nom, est souvent employée en lieu et place de « toujours est-il que ».

8. Utilisation erronée du verbe « fonder »

Ex : Cette histoire est fausse : elle est fondée.

Ici, comme dans bien des exemples, « fonder » a le sens de « inventer ». C’est une hérésie sémantique. En effet, « fondé » signifie « véridique », « vérifiable ».

9. Emploi de « moins » dans certains cas, avec idée de négation. Ex : « Ce garçon est moins sérieux »

Pour ce genre de phrase, le bon sens commande qu’il y ait là idée de comparaison, laissant penser au corrélatif « moins… que ». « Ce garçon est moins sérieux »… que qui ?

10. Mauvaise prononciation de « klaxon » et emploi impropre du genre du mot « reproche »

C’est que « klaxon » se prononce comme « bonbonne » (eh oui !) et non comme « action ». Par ailleurs, « reproche » est masculin et non féminin.

11. Emploi de « têtutesse » au lieu de « entêtement »

Le mot « têtutesse » n’existe que dans la cervelle de celui qui l’utilise.

12. « Esquelette » en lieu et place de « squelette », « pyschologie » pour dire « psychologie »

Pour les mots commençant par un « s » suivi d’une consonne, beaucoup, lors de la prononciation, ont tendance à précéder le « s » d’un « e ». Outre cela, quantité de gens prononcent le son « psy » comme « pys ».

13. Accord de soi-disant. Ex : « Cette soi-disante théorie »

L’adjectif « soi-disant » est toujours invariable.

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Commentaires
C
Il y en a pleins d'autres. Exemple: "il est play" au lieu de "il est cool, sympa"<br /> <br /> Ou bien: "elle m'a manqué" au lieu de "elle m'a manqué de respect".
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